BREF HISTORIQUE DE VIEUX BOUCAU

  

Vieux-Boucau = « Vielle embouchure »

désigne l’emplacement où se jetait l’Adour entre 1310 et 1578.

 

     Au 13° siècle, l’Adour, fleuve capricieux, longeait les dunes à partir de Bayonne pour ne rejoindre l’océan qu’à Capbreton. Vieux-Boucau, alors simple quartier de Messanges composé de quelques cabanes, se nommait « Le Plecq » (prononcer pleucq) jusqu’au XIV° siècle.

 

     Le hameau du plecq dépendait de la paroisse de Messanges.

Le plecq = le coude, le tournant (en raison du coude que faisait le chenal de Soustons à cet endroit).

 

En 1310,  la conjugaison de pluies diluviennes, d’inondations et de fortes tempêtes amène l’Adour à dépasser Capbreton pour se jeter plus au nord dans le golfe de Gascogne, au Plecq, en formant une immense rade, de surcroît bien protégée. Ainsi, cette violente tempête prolongée aboutit à l’obstruction de l’embouchure primitive de Capbreton et crée une nouvelle embouchure au Boucau de Messanges. Le « Tuc bleu » de Messanges recouvre actuellement le navire « Moïsans » sur lequel il s’est formé, échoué là lors du détournement du fleuve. Le plecq devient donc « Boucau »

 

La rive droite de l’Adour étant la limite de la maison d’Albret, le hâvre devient le port d’Albret (ainsi nommé par Henri IV dans une de ses lettres).

 

     Le Boucau de l’Adour devient alors l’avant-port maritime de Bayonne et port fluvial.

Malgré l’ensablement progressif de sa rade, le Plecq, devenu le Vieux-Boucau (la vieille embouchure), a une activité maritime de commerce et militaire assez importante. Pour preuve, en 1630, sous Louis XIII, il peut recevoir des vaisseaux de ligne et les habitants du « havre de Vieux-Boucau » armeront une vingtaine de grandes pinasses de mer pour participer, aux ordres de Richelieu, à la conquête de l’île de Ré et faire le siège de La Rochelle tenu par les Anglais.

     Vieux Boucau, en récompense des services rendus par ses marins, obtient du roi des franchises municipales.

     Vieux Boucau prend un essor remarquable jusqu’en 1578. Cependant, au fil des décennies, Vieux-Boucau va voir son activité maritime progressivement décliner avec son port qui s’ensable définitivement (il est à noter que le port de Vieux-boucau figurera dans l’ « Atlas des ports de France » jusqu’à l’édition de 1881…).

 

     En 1578, Louis de Foix construit la digue du Trossat et le canal détournant l’Adour au proffit de Bayonne. Par la volonté des hommes et la pugnacité d’un ingénieur, le cours de l’Adour est détourné et son embouchure ramenée définitivement non loin de Bayonne, au Boucau. 


Vers une activité de pêche côtière :

   

     Bâtie au plus près de la côte, la bourgade de Vieux Boucau bénéficiait d’une ouverture protégée sur l’océan avec le débouché du courant de Soustons qui offrait un abri pour des embarcations plus modestes. C’est ainsi que, dès la deuxième moitié du XIX siècle, en plus d’une activité traditionnelle liée à la transformation du liège, à l’exploitation de la forêt et de la vigne, elle va connaître une activité artisanale de pêche côtière.

A bord de pinasses, longs bateaux à fond plat, des équipages de dix marins – un pilote, un barreur et huit rameurs – partaient à l'assaut des bancs de poissons pour des pêches souvent miraculeuses.

 «Dans les bouchonneries locales, il y avait un consensus entre le patron et les employés, raconte Michel Laboille-Moresmau, passionné de bateaux traditionnels. Dès qu'un banc de poissons était repéré, les ouvriers pouvaient débaucher pour aller s'en occuper. Cela leur permettait d'arrondir les fins de mois.» Des filets de 300 mètres, appelés trailines, étaient déroulés depuis le bord jusqu'à la pinasse pour piéger bars, maigres, soles et autres turbots. Les marins de Vieux-Boucau ont ainsi armé 21 pinasses dont quatre ont navigué simultanément. «Malheureusement en raison de la raréfaction du poisson et du manque de disponibilité des équipages, cette activité a décliné et la dernière pinasse ancrée dans la commune, La Boucalaise III, a terminé sa vie échouée aux abords du courant en 1975.»

La commune de Vieux Boucau les Bains est située dans le département des Landes (40) et dans la région Aquitaine. Le maire de Vieux Boucau les Bains s'appelle Pierre Froustey. Les habitants de Vieux Boucau les Bains s'appellent Boucalais, Boucalaises.


La ville de Vieux Boucau les Bains compte actuellement 1 587 habitants. Sur le plan de la population, la commune de Vieux Boucau les Bains est la 6226ème commune de France, la 329ème de Aquitaine et la 41ème des Landes. La commune s'étend sur 4,25 kilomètres carrés, la densité de la population est donc de 373 ha/km2