FORMATION DE LA HOULE


     En Europe occidentale, les vents dominants soufflent entre l’anticyclone des Açores et les dépressions centrées sur l’Islande.

Dès lors qu’il dépasse une vitesse de 7 km/h, le vent a pour effet de mettre en mouvement les particules d’eau à la surface de la mer. Au départ cahotique, le mouvement de la mer s’organise petit à petit pour former une onde se déplaçant dans une direction particulière et à vitesse constante. Plus le vent sera fort, soutenu dans le temps et sur de vastes surfaces d’océan (zone de fecht), plus la houle sera marquée. Par exemple un vent de 40 km/h soufflant durant 15 heures sur une distance de 200 kms provoquera des vagues de 2,5 mètres environ. En appréciant notamment le temps écoulé entre 2 crêtes, les spécialistes sont capables de savoir à quelle distance la houle s’est formée et selon quelle force de vent.

 

LES VAGUES

 

     Lorsque la houle atteint le littoral, le plancher océanique devient de moins en moins profond. La circulation des particules d’eau ne peut plus se réaliser complètement. Le mouvement est freiné par les forces de frottement au fond alors que les particules situées sur la crête continuent leur déplacement pour s’effondrer dans le creux de la vague. La vague déferle alors en provoquant une écume blanche liée aux particules d’air contenues dans la crête de la vague.

     Les vagues déferlent de façon différentes : d’une part en fonction du fond (sableux ou rocheux), d’autre part en fonction de la topographie (plage à fond plat, présence de baïnes, remontée brutale de la plage). La forme des vagues est aussi liée à la présence d’obstacles latéraux comme des épis ou des avancées rocheuses).

La vague prend une forme différente en fonction du vent soufflant sur la plage. Un vent ou une brise de terre (allant de la terre vers la mer, c’est-à-dire d’Est en Ouest à Vieux-Boucau) aura pour effet de creuser la vague et de la rendre lisse. Cette situation est très appréciée par les surfeurs. A l’inverse, un vent de mer (d’Ouest en Est à V.B) écrasera la vague et sera à l’origine du clapot.

     Les vagues dissipent une énergie impressionnante. Par exemple, une vague de 4 mètres de hauteur libère l’équivalent d’une masse de 10 tonnes lancée à 100 km/h par mètre linéaire.

Les océanographes considèrent que le pays Basque reçoit les plus grosses vagues du littoral français. Cette situation est liée d’une part à l’influence de la topographie sous-marine, d’autre part à la présence d’une zone de fecht (voir plus haut, au chapitre « Houle ») au large. Le golfe de Gascogne est en effet caractérisé par une remontée rapide du plateau continental : Les vagues ne sont pas freinées. Elles déferlent donc tardivement et avec force. Le golfe de Gascogne est par ailleurs exposé à une zone de fecht active et continue situé au large des côtes.

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