L' ÉROSION MARINE

La dune en face de Claumanette - fev 2014
La dune en face de Claumanette - fev 2014


L’érosion marine se concrétise par l’avancée progressive de l’océan sur les terres. Il s’agit d’un processus naturel très ancien : Il y a 18.000 ans, le rivage se trouvait à 40 Kms plus à l’ouest !

Ce phénomène connait des cycles où se succèdent périodes actives et calme relatif.


L’immensité de l’océan Atlantique permet des phénomènes météorologiques extrêmes rencontrés sur la côte landaise :

- vagues de plus de 10 mètres de hauteur

- vents supérieurs à 130 kms/h

- grains orageux (galernes)

 

     

 

 

      Plus que leur intensité, c’est la succession des tempêtes qui sont destructrices. Durant l’hiver 2013/2014 de fréquentes tempêtes ont frappé la côte, provoquant le recul de la dune de plusieurs mètres et déplacant la ligne de rivage vers l’intérieur (cf. photo ci-contre, avec le Captain Bar en quasi-surplomb !)

 

Comment se fait l’érosion : 

 

     Après avoir enlevé le sable de la plage, l’océan vient lécher et creuser le pied de la dune, formant ainsi des falaises (bien visibles à Messanges). La falaise s’éboule et le cycle recommence. Sur la plage de Messanges, gisent 2 blockhaus autrefois situés en haut de la dune…

 

    On peut utiliser le vent (en plantant des oyats, dressant des filets ou posant des brandes..) pour renflouer la dune, mais on ne peut rien contre les vagues et les courants marins...


Réunion publique Mairie de VB-25/02/16-20h-22h

Etude de la gestion du tarit de côte (et du pied de dune) sur le littoral de VB

Une cinquantaine de participants

L’équipe municipale, le cabinet CASAGEC qui a réalisé l’étude.

 

Petit rappel de l'historique :

En 1945, divagation naturelle des courants du nord au sud, trait de côte linéaire reliant les trois "secteurs" nord (dune sablière), central (Cap’tain Bar et maisons autour), et sud (parking). Divagation naturelle car pas de digue.

En 1979, la « digue nord » change la donne pour toujours et devient le point de soutien, de stabilisation structurelle du littoral sur son côté nord, malgré un petit « décrochage » sur son côté sud, peu grave, jusqu’aux tempêtes de l’hiver 2013/14.

Diagnostic depuis 2013/2014 :

Ces dernières grosses tempêtes ont crée une délinéarisation, un décrochage en forme de S sur le littoral au niveau « central » à partir de la 6ème maison au nord du Cap’tain et jusqu’à ce dernier. Ce décrochage persiste.

Le secteur nord a faiblement évolué avec même une bulle sableuse.

Le secteur sud est passé en accumulation sableuse forte compte tenu de son profil d’espace plat et ouvert, favorisant des transferts sableux massifs (jusqu’à 100 Km3)

Bref, le secteur central est décroché entre les deux secteurs nord et sud, et c’est là que le risque d’aléas est désormais le plus fort ; l’instabilité s’est installée et ce secteur devient très sensible aux tempêtes.

L’aléas étudié par cette étude se compose d’un aléas récurent, l’érosion marine chronique, et les aléas accidentels, c’est à dire le calcul des effets des tempêtes.

L’étude proprement dite réalisée par CASAGEC établit un diagnostic de ce risque d’aléas à partir de relevés (2 levées complètes du pied de dune 2011 et 2014 après la tempête) et de modélisations pour anticiper le futur.

Résultats:

Le calcul du taux d’érosion moyenne, et la différence du taux d’évolution avant et après 1979 et la construction de la digue nord :

- 0,2 m/an dans le secteur nord. Barre-baïne stable au niveau de la dune sablière et le front dunaire est stable.

- 0,5 m/an dans le secteur central et 10M d’écart pour le pied de dune. Renforcement du décroché et de l’aspect « promontoire ». La simulation pour des fortes tempêtes donne une érosion accidentelle de 25 M en quelques heures. Pour nous, ce sont les 4 maisons au nord du Cap’tain et les deux maisons au sud qui sont les plus sensibles, en particulier, la 3ème maison au nord du Cap’tain qui est la plus exposée.

Pas vraiment d'érosion en secteur sud.

 

Cette réunion établissait le diagnostic après l'étude. Les prochaines réunions (avant l'été) commenceront à aborder les solutions possibles dans le cadre du plan plage dans lequel VB s'est inscrit. 

 

A suivre donc...

Christophe Casabonne, présent à cette réunion

 

 

 

 

 

     De tous temps, les grosses marées hivernales ont contribuées à l'ensablement de l'embouchure du courant, provocant les inondations du village. Pendant plus de trois siècles, ce sont les Boucalais et Soustonnais qui, à la pelle, refaçonnaient l'embouchure du courant.

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Expertise O.N.F. sur l'entretien des dunes boucalaises.
expertise dune 2016.pdf
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